[2018/2019]Revue de presse

INFOS CLUBle 09/07/2018 à 11:19

De Caen… à Caen
 
Arnaud Tanguy, c’est avant tout une carrière atypique, qui s’est aussi accomplie en dehors des stades.

Arrivé de Brest à 19 ans à la même période que son frère Stéphane, l’élégant meneur de jeu réalise son rêve de devenir footballeur professionnel dans l’équipe de Guy David. Mais une grave blessure au genou et l’émergence de Jérôme Rothen et Anthony Deroin le poussent à quitter le club normand pour intégrer le RC Paris, alors en National. Là, nouveau revirement : il arrête sa carrière, à seulement 25 ans, pour répondre favorablement à la demande de l’entreprise de Robert-Louis Dreyfus.

Commence alors une nouvelle vie, dans la finance cette fois-ci : cinq ans chez celui qui gère l’Olympique de Marseille, six ans à la BNP, avant d’intégrer le groupe Chenavari, propriété de Loïc Féry, patron du FC Lorient. Mais quand le monde du football décide de le solliciter de nouveau, l’ancien Caennais saute sur l’occasion et laisse parler sa passion du ballon rond, dans l’idée d’y faire fructifier ses qualités de gestionnaire. Le milieu de terrain de formation fait alors montre de sa capacité de placement, pour toujours être à l’interface des différents sujets (communication, marketing, sportif, logistique…).

Il retrouve donc le Stade Malherbe, presque vingt ans après son départ. Un trajet finalement logique pour celui qui conjugue les connaissances entrepreneuriales et sportives autour d’un même goût de la compétition.

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Pas d’excès ni de folies quand la France est championne du monde au plein cœur d’un très difficile stage de pré-saison ! Les joueurs du Stade Malherbe Caen n’ont pas fêté de la même manière que beaucoup de leurs concitoyens la victoire des Bleus en finale de Coupe du Monde, un dimanche 15 juillet 2018 qui restera dans les mémoires. Quand certains ont profité du jour de repos qui leur avait été offert – grasse matinée le matin, balnéothérapie l’après-midi – pour suivre l’événement depuis la fan zone d’Arzon installée juste à côté de leur prestigieux hôtel Miramar, les autres sont restés dans le calme de l’établissement. Pour tous, la deuxième étoile constitue, en tout cas, une belle inspiration à quelques semaines de la reprise du championnat de Ligue 1.
Fabien Mercadal, entraîneur du Stade Malherbe, salue « l’exemple formidable » que constitue l’équipe de France.

Ce n’est pas une critique, mais elle ne nous a pas fait rêver en terme de jeu. Par contre, les mecs étaient acquis à la cause du collectif, parce qu’ils avaient décidé d’aller au bout des choses. C’est ce genre d’état d’esprit que je recherche.

Mais l’ancien coach du Paris FC puise aussi ailleurs des modèles à suivre.

On peut aussi s’inspirer de ce que fait l’Islande. Ils ont 300 000 habitants et ils emmerdent tout le monde depuis cinq ans. Ils ont un sentiment d’appartenance fort. Ils sont acquis à la cause du collectif, sont prêts à aller très loin pour servir ce collectif. Quand je dis très loin, c’est presque à la limite de se mettre en danger physiquement. C’est comme ça que je vois les choses.

Et pour Fabien Mercadal, « ce collectif doit protéger nos individualités. Nos individualités doivent s’exprimer grâce au collectif ». Plus qu’une certitude, une philosophie.
Aline Chatel

L'HISTORIQUEle 19/07/2018 à 12:03

Années 70 : après la refonte du football français, le Stade Malherbe se structure progressivement. Le club normand fait l’ascenseur entre une Division 3 très dense et une Division 2 où le professionnalisme cherche encore à définir ses codes. Dans cette période, le Stade Malherbe pose les bases de son hégémonie régionale (et ce avant la confrontation fratricide qui l’opposera quelques années plus tard au Havre AC), cherche à fidéliser de nouveau son public et à installer son identité de jeu. Et dans cette quête longue de plus d’une décennie, la saison 1974-1975 marque un tournant, avec la dernière victoire des Bleu et rouge en Coupe de Normandie.

Durant cette saison 1974-1975, l’équipe normande est un savoureux mélange de tauliers bien implantés dans le paysage caennais (Lunel, Moulinet, Deauville), de talents locaux (Pottier, Marie) et d’une recrue, véritable attaquant-vedette (Lhoste). Et elle sera réussie à tous points de vue. En championnat, le Stade Malherbe obtient son premier titre au niveau national en remportant le groupe Ouest du championnat de Division 3 (!), l’opposant, notamment, à Evreux et à l’US Normande dans des confrontations qui deviennent alors de réelles batailles régionales. En Coupe de France, le club manque de peu de sortir Valenciennes, futur promu en Division 1, en 32e de finale, battu lors de la prolongation, alors que près de 4 000 supporters sont venus animer les travées de Venoix. Une saison n’étant jamais totalement réussie sans un parcours abouti en coupe, ce demi-échec laisse les Normands sur leur faim. Il devient alors essentiel de bien figurer en Coupe de Normandie. Pour son entrée en lice, en plein mois de février et face au pensionnaire de DHR Alençon, le coach Jacques Mouilleron décide de laisser la place aux jeunes, à commencer par un certain Pascal Théault qui, du haut de ses 18 ans, participe activement à la victoire des Caennais (2-1, a.p.). Si la même formule est reconduite pour se défaire d’Evreux en quart de finale, le Stade Malherbe, qui souhaite garder le rythme entre deux matchs de poule finale de D3, aligne son équipe type pour sa troisième opposition de la saison face à l’US Normande. Dans l’ambiance de feu du Plateau de Colombelles, les Malherbistes l’emportent dans le money-time, sur un but de Guilhen. En finale, face à Quevilly, le scénario est aussi favorable aux Caennais. Pourtant largement dominateurs, ils ne trouvent la faille que sur un but contre son camp de Corbeau. Quevilly bat de l’aile et Caen s’envole vers son cinquième titre dans la compétition, après 1947, 1949, 1950 et 1960… La toute dernière dans l’histoire du club.

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