[Débat] Les joueurs 2017/2018

INTERVIEWle 13/09/2017 à 10:30

"Comme je n'avais fait qu'un seul vrai entraînement avec mes nouveaux coéquipiers, je ne m'attendais pas à figurer dans le groupe et encore moins à être titulaire. Mais je n'ai pas ressenti de pression. J'étais plus excité que stressé. Comme j'avais joué contre Marseille il n'y a pas si longtemps avec Domzale, je n'ai pas été spécialement impressionné par le contexte. J'avais découvert le stade contre Metz. J'avais assisté au match dans les tribunes. Samedi, j'ai adoré l'attitude des fans. Avec la victoire pour l'équipe et l'atmosphère qui régnait, ce fut une belle première".

"Je suis d'ailleurs très reconnaissant envers Caen de m'avoir laissé jouer ces deux matches. Domzale m'a toujours soutenu. Je voulais aider le club à mon tour. C'est la première fois qu'on allait si loin en Coupe d'Europe(1). C'était important de participer à l'aventure jusqu'au bout".

"Les joueurs ont été super sympas avec moi. Comme il parle couramment anglais, Ivan (Santini) m'aide énormément. Il m'explique beaucoup de choses. Il me donne plein de conseils. On communique beaucoup ensemble. Je suis très heureux qu'il y ait un joueur dans le vestiaire issu de l'ex-Yougoslavie. Avec le staff ? Le coach parle un peu anglais, sinon Ivan me traduit. Qu'est-ce qui m'a marqué depuis mon arrivée ? Le centre d'entraînement. A Domzale, on avait qu'un ou deux terrains maximum. Ici, il est beaucoup plus développé".

"Pour moi comme pour ma famille, ce fut une décision assez difficile de quitter Domzale. J'étais dans ce club depuis tellement longtemps. Tout s'est passé en deux semaines. Je préparais le barrage de la Ligue Europa contre Marseille et j'ai reçu ce coup de fil des dirigeants caennais. Du coup, il a fallu que je reste concentré sur mes matches tout en pensant aussi à mon avenir. Mais c'était un pas que je devais franchir pour faire faire un bond à ma carrière. Je ne regrette pas mon choix".

"Non, pas spécialement. Mais à partir du moment où le club est rentré en contact avec moi, j'ai fait beaucoup de recherches sur internet, sur  Transfermarkt... J'ai regardé des vidéos. J'ai posé des questions pour avoir des informations. J'ai discuté avec d'autres joueurs slovènes qui ont évolué en France auparavant, ils m'ont tous dit que ce serait une bonne chose pour ma carrière de venir ici. J'étais déjà en contact avec Benjamin Morel(2) sur Facebook. Il m'a dit beaucoup de bien du club. On va se voir prochainement. Pour un premier départ à l'étranger, Caen me semble être la destination idéale. Bien sûr, je vais avoir besoin d'un temps d'adaptation".

"Je ne m'y attendais pas du tout, surtout aussi rapidement. Je pense que si je n'avais pas signé à Caen, je n'aurais pas été sélectionné. En tout cas, c'est un rêve d'enfant qui s'est réalisé. Jouer pour mon pays a toujours été mon objectif. C'est la première fois que je côtoyais des joueurs comme Jan Oblak (le gardien de l'Altetico Madrid) ou Josip Ilicic (le milieu offensif de l'Atalanta Bergame). D'habitude, je les regardais à la télé. Ce fut une excellente expérience. La Coupe du Monde en 2018 ? On a encore une petite chance de se qualifier(3), mais ça va être compliqué. Après notre défaite en Slovaquie, on doit battre l'Angleterre puis l'Ecosse (en octobre)".

(1)Pour atteindre le barrage de la Ligue Europa ; dernière étape avant la phase de poules, Domzale avait franchi auparavant trois tours préliminaires. Une aventure européenne débutée le 29 juin !

(2)Evoluant actuellement à Mondeville en N3, Benjamin Morel - formé au Stade Malherbe - a joué à Domzale en Slovénie lors de la saison 2014-2015 puis entre juin et septembre 2016.

(3)Actuellement troisième de son groupe éliminatoire, la Slovénie - à deux journées du terme - accuse un point de retard sur la Slovaquie, le deuxième. Dans la zone Europe, les premiers de chacune des neuf poules compostent leur billet pour le Mondial alors que les huit meilleurs deuxièmes disputent un barrage en matches aller-retour.

Une nouvelle fois décisif contre Dijon le week-end dernier en se trouvant à l'origine du deuxième but caennais avec son contrôle orienté qui a mis dans le vent Fouad Chafik, Ronny Rodelin s'affirme - à l'image des deux saisons précédentes - comme l'un des principaux leaders de l'attaque "Bleu et Rouge". La dynamique normande, son positionnement sur le terrain, son retour à Nantes…, le n°12 du Stade Malherbe - avant de se rendre à La Beaujoire pour le compte de la 6^e journée de Ligue 1 - est revenu sur tous ces thèmes en conférence de presse.

"Mentalement, ça nous fait du bien. En ce moment, ça nous sourit. J'espère que cette série va durer le plus longtemps possible. Maintenant, ce n'est que le début de la saison. C'est sur la durée qu'on doit reproduire les mêmes efforts. La route est encore longue. Il ne faut pas s'enflammer. Dans le groupe, on en est conscient. Il y aura des périodes plus difficiles. C'est là qu'il faudra rester soudé et continuer de travailler".

"Il ne faut pas forcément se soucier du calendrier. Il faut répondre présent chaque week-end, peu importe l'adversaire. On doit prendre le maximum de points pour se rapprocher de notre objectif du maintien. De plus, depuis le début de la saison, je ne trouve pas que notre calendrier a été simple. On a commencé par un déplacement à Montpellier avant d'affronter des équipes comme Saint-Etienne et Lille qui ont de nouveaux projets dans cette Ligue 1".

"On sait tous que la saison passée a été très compliquée. On a dû attendre un certain moment pour assurer notre maintien en Ligue 1. Mentalement, c'est éprouvant. Dans ces périodes-là, des liens se créent dans un groupe. Et les joueurs présents l'an dernier n'ont pas envie que ce scénario se reproduise. C'est comme quand le club s'est sauvé après avoir été dernier à la trêve il y a deux ans (en 2014-2015). La saison d'après, tu surfes sur une dynamique et tu finis septième. J'espère qu'il nous arrivera la même chose".

"Ça dépend du match, du dispositif de l'équipe, de notre adversaire… Aujourd'hui, ça fonctionne avec ce schéma, mais peut-être que demain, je pourrais être performant dans un autre système. Il ne faut pas oublier que jouer sur un côté a été une force. J'ai marqué pas mal de buts. J'essaye toujours de m'adapter à mes partenaires, quel que soit leurs profils. Avec le 4-4-2, Ivan se sent moins esseulé devant. Notre relation évolue, mais on a encore de nombreuses choses à travailler pour progresser".

"Je veux continuer sur ma lancée et pourquoi pas améliorer mes stats. La saison passée, comme je l'ai dit plus tôt, ce fut un peu plus difficile pour tout le monde, moi y compris. Je n'ai pas été forcément régulier. Aujourd'hui, ce que je recherche, comme tous les footballeurs, c'est d'être performant chaque week-end. Ce n'est qu'à travers mon travail durant la semaine et grâce à mes coéquipiers que je pourrai franchir un palier".

"C'est vrai que ça me rappelle des souvenirs même si maintenant, ça commence à remonter. Ça fait sept ans que je suis parti de Nantes (à l'été 2011). C'est une bonne chose de revenir aux sources, mais aujourd'hui, cette page est tournée. Mon parcours a beaucoup évolué depuis. Et aujourd'hui, je joue pour le Stade Malherbe et j'ai qu'une seule envie : gagner avec mon club".

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GROUPE PRO | LIGUE 1 : SM CAEN - AMIENS SCle 20/09/2017 à 17:20

"Je suis sûr que Romain peut remplacer Alex". Avant le déplacement à Nantes, Patrice Garande n'émettait aucun doute sur la capacité de son défenseur franco-haïtien à pallier l'absence de l'une des révélations du début de saison normand. Et les faits lui ont pleinement donné raison. 88% de passes réussies, 13 duels disputés, 20 ballons gagnés (plus que tout autre Caennais présent sur le terrain)…, Romain Genevois a réalisé une performance pleine sur la pelouse de la Beaujoire.

Déjà titulaire en ouverture du championnat à La Paillade, le n°29 des "Bleu et Rouge" a confirmé face aux Canaris l'impression positive laissée durant la préparation. "Après Montpellier, le coach décide d'associer Alex (Djiku) et Damien (Da Silva, suspendu lors de la 1re journée). Logiquement, quand tu es compétiteur, tu ressens une petite déception, surtout suite à un bon match, mais la concurrence entre nous est très saine", souligne l'ex-Niçois.

"Ces dernières semaines, j'ai travaillé afin de répondre présent si on faisait appel à moi. On sait que pendant une saison, le coach va avoir besoin de tout son effectif. Et ça s'est vérifié". En dépit de l'indisponibilité prolongée d'Alexander Djiku (souffrant déjà d'une élongation au mollet, il subira une opération du tendon d'Achille jeudi), Patrice Garande - qui peut aussi utiliser Baïssama Sankoh en charnière centrale - a de nombreuses cartouches dans ce secteur.

"Contre Nantes, Damien et Romain ont montré qu'il n'y avait pas trop de soucis à se faire dans ce domaine y compris concernant leur complémentarité. Contrairement à d'habitude, Damien a évolué axe gauche, car Romain est beaucoup plus à l'aise à droite", expliquait le patron technique du SMC en conférence de presse d'après-match samedi soir. Après un exercice précédent pollué par les blessures, Romain Genevois dispose de nouveau de 100% de ses moyens physiques.

"La saison dernière, je ne me trouvais pas forcément au meilleur de ma forme. J'en ai pris conscience et je me suis remis en question", lance celui qui figurait dans le onze de départ lors de la rencontre du maintien au Parc des Princes. "Peut-être que le regard des autres a changé sur moi après ça. Cet été, les dirigeants m'ont fait comprendre que j'avais clairement une carte à jouer. Ils ont souhaité que je reste. Je suis content d'avoir ressenti cette confiance de la part du club".

"J'ai envie de montrer au club, à mes partenaires, aux supporters qu'ils peuvent compter sur moi", ajoute-t-il. Désormais fixé dans l'axe même s'il peut toujours être amené à dépanner comme latéral droit, Romain Genevois - s'il est satisfait de ses prestations individuelles - veut, maintenant, être récompensé collectivement ; lui qui n'a pas encore goûté aux joies de la victoire sur le terrain cette saison. Une anomalie qu'il espère - tout comme nous - combler dès samedi lors de la réception d'Amiens.